Département du Quiché
Langue maya : ixil
Surface : 182 km2
Population : 31 532 habitants
Jours de marché: mercredi et samedi
Fête patronale : du 22 au 25 juin en l'honneur de Saint Jean Baptiste
San Juan Cotzal se situe en altitude, au sein de la sierra des Cuchumatanes Il est bordé de part et d'autre par les rivières Tichum et Chamul qui se réunissent ensuite pour former le río Cotzal (qui signifie « allons vers la terre chaude »).
San Juan Cotzal fait partie des trois villages formant le « Triangle Ixil » |l est associé à Nebaj et Chajul avec lesquels il partage la même langue et d'autres caractéristiques culturelles importantes. La majorité des habitants sont agriculteurs mais se consacrent encore au lissage, à la vannerie et au tressage de palmes pour les chapeaux.
Aujourd'hui encore, à San Juan Cotzal, se perpétue l'usage quotidien d'un costume féminin et d'un costume cérémoniel, remarquables l'un et l'autre par leurs contrastes de couleurs et leurs dessins. Ces dernières années, des changements sont survenus, affectant notamment la couleur. Les tons prédominants de vert et de bleu sont remplacés provisoirement par le rouge.
Le huipil
Le huipil est formé de trois lės brochés, Celui du centre couvre en partie toute la hauteur du huipil, alors que les brochés latéraux recouvrent les épaules. Le tour du cou porte en général une finition brodée au point de chaînette avec quatre dessins en relief, un devant, un derrière et les deux autres sur les épaules. La tradition orale veut que chacun d'entre eux représente un point cardinal. Les dessins brochés sont tissés avec du fil de coton mercerisé ou des fibres acryliques ; ce sont des motifs géométriques mélangés avec des motifs d'oiseaux et de plantes (voir photo). Le huipil se porte rentré dans la jupe.
La jupe
Les femmes de cette communauté furent les premières de la région à porter la jupe jaspée avec, pour couleurs dominantes, le vert et le bleu, auxquelles s'ajoutent le violet et le jaune. Actuellement, on utilise volontiers les autres couleurs du marché. La jupe se porte enroulée avec des plis de chaque côté et retenue par la ceinture, elle est tissée sur le métier droit à pédales dans la partie occidentale du pays.
La ceinture
La ceinture est à dominante rouge avec des rayures de couleurs contrastées, tissée sur le métier de ceinture elle porte d'énormes pompons à ses extrémités. Lorsqu'elles nouent leur ceinture, les femmes la coincent sur le devant et lui font faire plusieurs tours en passant par l'arrière et l'entrelacent de façon à lui donner une allure particulière. Elles terminent la fixation en plaçant les pompons de chaque côté.
Le châle
Le châle est formé de deux lés unis au centre par une couture faite à la main, à dominante rouge (comme la ceinture) avec des rayures noires ou de couleurs contrastées (blanc, rouge, vert et jaune entre autres). Aux extrémités des tissages, on trouve les mêmes figures brochées que sur le huipil, qui sont poursuivies par un travail de nœuds très particulier faits en macramé, et prolongé par des franges ou des pompons.
Le su't
Le su’t est une petite pièce de tissu qui, pliée, se pose sur la tête. De forme carrée, il est composé de deux lés de tissage fabriqués sur le métier de ceinture, à dominante rouge avec des rayures verticales de couleurs variées. Il est également broché avec les mêmes motifs traditionnels de la communauté.
Le sur-huipil
Ce vêtement cérémoniel est porté uniquement par les femmes des confréries ou celles qui ont assumé un rôle dans cette organisation Les caractéristiques de ce sur-huipil sont proches de celles du huipil. mais se particularisent par un fond blanc et des éléments brochés dans des tons de vert violet et bleu, Les femmes portent également un voile blanc transparent.
Objectifs et compétences :
• Se familiariser avec des figures géométriques simples : losange, triangle et ligne.
• Aborder deux techniques : le dessin et le modelage.
• Différencier le travail en à-plat et le travail en volume du modelage.
• Réaliser des activités qui aident à la mise en place du processus de lecture-écriture par le biais des arts plastiques.
Techniques : graphisme et modelage.
Vocabulaire spécifique : boule, oblique, ligne, flèche, losange.
Temps : 2 fois 40 minutes.
Matériel :
- crayons à papier ou crayons noirs.
- pâte à modeler dans les couleurs du huipil, possibilité d'utiliser également la pâte à sel (voir recette).
- peinture
- base de carton
- colle
- petits couteaux en plastique ou ciseaux.
Évaluation :
Évaluer si l'élève
• Différencie et identifie : lignes, triangles et losanges.
• Identifie les à-plats (dessins) et les volumes (modelages)
ACTIVITÉ :
Première activité : dessin
• Distribuer à chaque enfant une feuille de papier 21 x 29,7 cm et un crayon.
• Diviser la feuille en 5 bandes (voir photo).
• Demander aux élèves de dessiner les motifs qui correspondent à chaque bande (flèches, zigzags, oiseaux, losanges et lignes obliques). Noter que les bandes sont séparées par une série de lignes horizontales parallèles.
• Peindre les dessins (option).
Seconde activité : modelage
Grâce au dessin qui leur a permis de visualiser les rythmes, les élèves sont prêts à aborder l'activité de modelage.
Activité préliminaire :
Si on travaille la pâte à sel, il faut la préparer en suivant la recette et la teinter avec des peintures de quatre couleurs bleu, vert, rouge et jaune.
Activité principale :
• Distribuer la peinture et la pâte à sel en relation avec chaque couleur du huipil.
• Distribuer des bases de carton de 60 x 30 cm qui serviront au collage du modelage. Séparer le carton en 3 zones, une pour les flèches, une pour les triangles et une autre pour les losanges.
• Modeler des colombins fins, de la largeur de la base en carton pour séparer les différentes bandes de motifs.
• Pour fabriquer les triangles, partir d'une boule de pâte à modeler, l'aplatir puis couper les 3 angles. L'exercice est un peu difficile pour les petits.
• Enfin, aborder les bandes de losanges en les formant à partir de boules de pâte à modeler aplaties et anglées.