RABINAL


Département de Baja Verapaz 

Langue maya : achi 

Surface : 504 km² 

Population : 40 797 habitants 

Jours de marché: jeudi et dimanche 

Fête patronale : du 20 au 25 janvier en l'honneur de la conversion de Saint Paul

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Rabinal est situé dans une belle et ample vallée entourée de montagnes fertiles, certaines bien irriguées, permettant la culture des céréales, des légumes et des fruits variés (en particulier ses fameuses oranges), ainsi que la canne à sucre, le maïs et les haricots. Les habitants du lieu fabriquent une grande variété de céramiques et des bougies, mais ils sont surtout réputés pour la façon dont ils gravent, décorent et utilisent les calebasses, fruits du calebassier (Crescentia alata Kunth). 

 

Depuis la colonisation, ce bourg important est connu sous le nom de San Pablo Rabinal, c'est un village qui conserve avec fierté de riches traditions et coutumes. Durant la fête patronale se produit le fameux ballel-drame préhispanique « Rabinal Achi » ; on peut y voir, à Noël, la danse des « Negritos » et, pour le Corpus Christi, celle des « Patzka ». D'autre part, en mars, ont lieu trois représentations de la « Danse de la Conquête » en l'honneur de la Vierge Marie.



Le costume

Traditionnellement les femmes de Rabinal produisaient plusieurs éléments de leur costume sur le métier de ceinture. Bien qu'elles tissent de moins en moins pour elles-mêmes ou pour leur famille, elles continuent à fabriquer des pièces de tissages fins pour le commerce : nappes, serviettes et services de table.

Costume de femme:

 


Le huipil

 

Le huipil n'est formé que d'un seul lé fabriqué sur le métier de ceinture à partir de cotons aux teintes sombres : bleu, noir ou marron avec de fines rayures jaunes, vertes ou rouges. Le tissage est orné de motifs brochés géométriques et parfois de formes animales. Les dessins se présentent sous forme de bandes horizontales. La plupart des femmes l'ont remplacé par des blouses de toile industrielle à manches et seules quelques femmes âgées le portent encore pour assister à des événements importants. Néanmoins, le huipil reste populaire dans les hameaux des alentours. Le costume cérémoniel comporte également un huipil très large (tapado) que l'on voit encore porté par les femmes des confréries à l'occasion de certaines processions (Corpus Christi ou Fête Dieu). 

 

La jupe 

 

La jupe traditionnelle est rouge, rayée de bandes jaspées et d'autres de couleurs unies, jaune, vert et rouge. Elle se tissait jadis au village sur le métier droit à pédales, puis était distribuée dans les marchés. Actuellement les femmes utilisent la jupe jaspée importée de l'ouest du pays, qu'elles ajustent à leur taille grâce à une ceinture qui laisse d'amples plis.

 

La ceinture 

 

Les femmes attachent leur jupe au moyen d'une ceinture qui ressemble à celle de Totonicapán avec des rayures noires et blanches et des dessins brochés très fins aux couleurs variées. Elles les tissent elles-mêmes sur le métier de ceinture.

 

La coiffe (tocado) 

 

Les coiffes, ou ornements de tête, sont pratiquement tombées en désuétude. Seules quelques femmes les portent encore au quotidien ou pour les grandes occasions. Les ceintures de tête sont également tissées et terminées aux extrémités par des pompons. Ceux-ci sont fabriqués manuellement et, pour leur donner du volume, les tisseuses placent une rafle de maïs sèche à l'intérieur.



ACTIVITÉ PÉDAGOGIQUE

Art plastique: le huipil

 

Objectifs et compétences 

• Observer et décrire le huipil de Rabinal. 

• Repérer les dessins de lignes brisées. 

• Expliquer qu'à Rabinal, ces lignes brisées symbolisent parfois les éclairs. 

• Reproduire de façon schématique ces motifs par la technique de la mosaïque. 

 

Techniques : mosaïque, peinture (au doigt, avec un pinceau ou des feutres), graphisme 

 

Vocabulaire spécifique : Vocabulaire adapté à la perception spatiale en haut, en bas, à droite, à gauche. Le rayon, l'éclair, l'orage.. et comment on les représente dans le huipil sous forme de lignes brisées. 

 

Temps : 45 minutes 

 

Matériel : 

- impression et photocopies du modèle. 

- papier quadrillé. 

- feutres et peintures dans les couleurs du huipil (vert, blanc, jaune, marron, bleu...).  

 

Évaluation :

• Noter la précision de l'empreinte de l'index au milieu de chaque carré. 

• Évaluer la compréhension des rythmes de couleurs (3 ans).

• Observer la précision des tracés et des coloriages. Le maître doit réaliser qu'en dehors de l'intérêt plastique de ce graphisme, cet exercice prépare à l'apprentissage de la lecture et aide à la latéralisation (6 ans). 

• Observer si l'enfant est capable de tracer des lignes droites, répéter des rythmes de couleurs et suivre la consigne (8 ans).

 

ACTIVITÉS :

 

Activité préliminaire 

Imprimer puis photocopier les modèles en fonction de l'âge (voir modèles). 

• Préparer des petites boites de peinture épaisse de différentes couleurs (enfants de 3 ans). 

 

Activité principale 

• Observer, décrire : le huipil et en particulier le motif de la ligne brisée. 

• Expliquer les termes : ligne brisée, rayon, orage, puis associer le mot éclair au motif symbolique.

 

Pour les enfants de 3 ans : peinture au doigt 

• Poser l'index dans la couleur choisie et remplir chaque carré avec son empreinte. 

• Poursuivre en utilisant une seule couleur par ligne 

• Le maître peut couper le modèle en deux si l'exercice lui semble trop difficile, ou le présenter en deux temps. Pour les enfants de 6 ans 

• Proposer aux élèves de terminer la séance commencée au crayon par de la peinture. Pour les 8 ans 

• Faire l'activité proposée sans modèle dans le cadre d'une activité de géométrie, sur une feuille de papier quadrille. 

• Colorier les petits carreaux en repassant ceux de la feuille et en suivant le modèle du huipil. 

• Peindre les carreaux, avec des feutres à pointe fine ou avec des pinceaux fins et de la peinture, en formant la ligne brisée. 

 

Activités complémentaires 

À partir d'un modèle de feuille quadrillée proposer une mosaïque simple avec des graines de différentes couleurs mais, haricots, pois chiches, lentilles.

 

 

Art plastique : le bol

 

Objectifs et compétences : 

• Fabriquer avec du papier mâché un récipient qui ressemble au bol appelé huacal à Rabinal. 

• Connaître les couleurs traditionnelles qui permettent de l'identifier : rouge, jaune et noir

 

Techniques : papier mâché et peinture

 

Vocabulaire spécifique : huacal, calebasse, papier mâché, récipient, presser, moulage

 

Temps : 2 fois 30 minutes. 

 

Matériel :

- papier journal, colle à papier peint

- eau

- fonds de bouteille en plastique (2 litres) pour fabriquer un récipient 

- peinture noire, jaune et rouge 

- pinceaux 

- vernis. 

 

Évaluation :

• Apprécier la réalisation en papier mâché. 

• Noter la variété et la précision des motifs.

 

ACTIVITÉ :

 

Description et langage 

Comprendre que le fruit du Crescentia alata Kunth peut devenir un objet utile et servir de bol, de mesure à grains, de "maracas" ou de hochet pour les enfants. Ces objets sont décorés de petits motifs peints : papillons, fleurs, oiseaux, animaux de trois couleurs (rouge, jaune, noir).

 

Fabrication du récipient 

• Couper le fond d'une bouteille de plastique (2 litres) de 8 cm de haut. Déchirer des bandes de papier journal 

• Faire la colle en suivant la recette (proportion 1/10 de colle pour 1 litre d'eau). 

• Encoller les bandes de papier journal et recouvrir le fond de bouteille sur toute sa surface (intérieur et extérieur), en faisant entièrement disparaître la base en plastique. 

• Laisser sécher.

 

Dessin à la peinture 

• Peindre la totalité du récipient, en jaune de préférence, pour permettre un meilleur contraste avec les motifs. 

• Tracer ensuite des lignes rouges et noires, plus ou moins fines et concentriques en ménageant des bandes jaunes suffisamment larges pour que les élèves dessinent librement des petits motifs points, raies, bâtons. 

• Laisser sécher et vernir. 

 

Prolongements :

• Avec des enfants plus grands, proposer un fond de couleur noire et des décorations fines à la peinture blanche. 

• Utiliser comme base un autre type de récipient ou une « vieillerie » 

• Faire des masques en papier mâché et les peindre à la façon des calebasses de Rabinal.