AGUACATAN


Département de Huehuetenango

Langue maya : awakateko

Surface : 300 km2

Population : 41 671 habitants

Jours de marché: mercredi, vendredi et samedi

Fête patronale : Du 8 au 11 avril, jour de la Vierge de l'Incarnation

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Selon son étymologie, Aguacatán est le lieu où les avocats ou « aguacates » (Persea gratissima) poussent en abondance.

 

La population de cette commune est mixte, indigène et métisse (ladina).

Grâce à la beauté de sa nature, à ses habitants et à son histoire Aguacatán peut être classée parmi les communes les plus importantes du département. Le rio Chixoy arrose abondamment ses terres irriguées Les habitants s'adonnent surtout à la culture des légumes (oignons aulx) et des fleurs Certains pratiquent la vannerie avec des feuilles de canne à sucre.

 

Son histoire remonte à 800 ans avant la conquête espagnole L'endroit s'appelait alors Coacutec, lieu correspondant à l'actuel site archéologique de Chalchitan Conquis par les Kiche Chalchitan et douze autres sites s'unirent aux villages ixil de Nebaj et Chajul dont l'influence linguistique et culturelle persiste Vers 1550 les prêtres dominicains regroupèrent en partie ces populations en un village qu'ils nommèrent Aguacatlán devenu aujourd’hui Aguacatán.



Le costume

Les caractéristiques géographiques de cette petite ville rendent aisé son accès et lui permettent des relations étroites avec sa voisine, Sacapulas. Malgré le fait que les habitants y parlent des langues différentes, awakateko dans la première et sakapulteko dans la seconde, elles partagent toutes deux une même histoire, liée à celle de la communauté Ixil. Le costume féminin est toujours présent, alors que celui des hommes a disparu.


Le huipil

 

Le huipil ordinaire est élaboré dans un lé de tissu commercial. Pour ce faire, le tissu est coupé à la taille voulue, plié en deux puis cousu sur les côtés, à la machine. La décoration du huipil consiste à appliquer horizontalement différents rubans portant des motifs de fleurs et des galons achetés sur le marché. Entre ces bandes s'inscrivent des broderies décoratives de motifs floraux, animaux ou géométriques, faites à la machine. Autour du col et des manches, des fleurs de différentes couleurs sont brodées à la main ou à machine. Le bord des manches est orné de guipures.

 

La jupe

 

Autrefois fabriquée sur un métier de ceinture, elle est tissée aujourd'hui sur un métier droit à pédales. Faite de fil de coton bleu avec des rayures très fines de diverses couleurs, elle est aussi décorée de lignes verticales de croix brodées qui confèrent au vêtement son originalité.

 

La ceinture de tête 

 

Elle est tissée sur métier de ceinture.C'est la partie du vêtement la plus attrayante car la plus colorée. D'à peine 10 cm de large, elle mesure jusqu'à 3 m de long (voir photo). Les fils de coton utilisés jadis sont de jour en jour remplacés par des fils acryliques. Le fond est rouge uni, avec des rayures blanches latérales. Les motifs qui la décorent sont brochés mais ne sont visibles que d'un côté du tissage selon la technique dite « brochage simple ». Ces motifs géométriques - typiques de cette communauté -- sont séparés par des rayures horizontales. Les extrémités en pointe de la ceinture sont ornées de trois gros pompons de couleurs. La manière d'attacher la ceinture de tête est complexe et demande adresse et expérience. Tout en laissant pendre une des extrémités sur le devant, on enroule ensuite une partie de la ceinture autour des cheveux, puis on enroule encore l'ensemble autour de la tête telle une couronne. La partie restante est disposée sur la nuque de façon à exhiber tous les motifs décoratifs. L'extrémité est finalement nouée pour faire en sorte que les pompons s'équilibrent de part et d'autre de la coiffe.



ACTIVITÉ PÉDAGOGIQUE

Objectifs et compétences :

• Décrire le tissage qui forme la ceinture. Reproduire les graphismes en s'inspirant du modèle.

• Connaître le fruit non comestible du flamboyant (Delonix regia)

• Dessiner et peindre sur un volume.

• Improviser un instrument de musique.

 

Techniques d'art plastique : graphisme, peinture, vernir.

 

Vocabulaire spécifique : Graphisme, rythme, minutie, gousse, losanges, triangles, zigzag.

 

Temps : 2 ou 3 activités de 40 mn.

 

Matériel :

- des fruits de l'arbre « flamboyant », fermés ou ouverts sans les graines.

- un crayon à papier.

- des peintures.

- des pinceaux fins.

- du vernis brillant en aérosol ou liquide.

 

Évaluation :

• Observer le résultat en jugeant de la composition, des couleurs, des graphismes et de la minutie du travail.

 

Première activité :

• Peindre la gousse du flamboyant de couleur blanche sur l'extérieur. La partie interne restera de couleur naturelle puisque le fruit peut servir d'instrument de musique et pourra être frotté avec un crayon.

• Laisser sécher.

• Observer la ceinture de tête et la décrire.

 

Deuxième activité :

• En se servant de la ceinture comme modèle, dessiner au crayon à papier les motifs géométriques sur la gousse.

• Peindre avec un pinceau fin les dessins ainsi faits. Les couleurs sont laissées au choix des élèves.

• Laisser sécher.

 

Troisième activité :

• Vernir à l'aérosol ou au pinceau pour faire briller les couleurs et mieux les conserver.

 

Prolongements :

• Les pompons de la ceinture de tête peuvent être réalisés avec la technique utilisée dans la fiche de San Miguel Chicaj (Baja Verapaz) et attachés avec un cordon ou un ruban aux extrémités des fruits pour rechausser leur aspect pittoresque.

• Pour une fête, les enfants pourront faire de la musique en utilisant les gousses peintes comme des hochets ou maracasses, car les graines bougent à l'intérieur, ou en frottant tel un grattoir les fruits ouverts avec un crayon (pour imiter l'instrument appelé güiro ou raspador en Amérique centrale et recoreco en Amérique du Sud).