COBÁN


Département d'Alta Verapaz 

Langue maya : q'eqchi' 

Surface : 2 132 km2 

Population : 250 000 habitants 

Jours de marché: mercredi et dimanche. 

Fête patronale : du 1er au 6 août en l'honneur de son patron Santo Domingo de Guzmán. Durant ces fêtes, on procède également à l'élection de la reine indigène Rabin Ajaw. 

 

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Cobân est le chef-lieu et aussi la communauté la plus importante du département. Son climat se caractérise par une bruine fine et constante, appelée chipichipi. Le nom de Cobán vient du mot maya cob qui signifie troubler, se couvrir de nuages. En conséquence, ce climat est propice à une flore et une faune abondantes et variées. 

 

C'est autour de l'an 1543 que les Dominicains s'y installèrent - d'où son nom de Santo Domingo Cobán - et commencèrent la construction de l'église ainsi que l'évangélisation des habitants. Le roi Charles-Quint conféra à Cobán le statut de Ville Impériale. Cette appellation est toujours en usage aujourd'hui. 

 

La culture du café, de la cardamome et du thé sont les activités économiques les plus importantes. En outre, la commune est spécialisée dans la fabrication de sacs de fibres d'agave, de tuiles et de briques, et de matériaux de construction en ciment. Elle compte également de nombreux ateliers d'orfèvrerie et de tissage



Le costume

Cobán est une des communes où les femmes et les enfants restent fidèles au costume traditionnel indigène. 

 


Le huipil

 

 

Le huipil quotidien est formé de deux ou trois lés tissés un à un sur un métier de ceinture. Pour former le huipil, ces lés sont réunis par une couture à l'aiguille. Le vêtement donne l'impression d'avoir été tricoté au crochet, ce qui embellit son allure. C'est un tissage très minutieux et fin sur lequel différents motifs sont brochés. Ce huipil est généralement tissé de coton blanc (voir photo) Les motifs tissés peuvent être géométriques ou zoomorphes : ils représentent souvent des oiseaux et des araignées.

Parmi les oiseaux, on retrouve le patix, qui signifie « canard » en langue q'eqchi. Les dessins qui représentent des femmes sont appelés « poupées » et, parmi les figures géométriques, ceux appelés communément « petites jarres ». Une fois que le tissage du huipil est retiré du métier et que les lés sont cousus, des fleurs et de petites formes géométriques de toutes les couleurs sont brodées autour des manches et du cou. 

 

La jupe

 

La jupe froncée, d'influence espagnole, se porte à la mode andalouse. Elle est tissée en coton sur un métier droit à pédales et présente de petites rayures claires qui ressortent sur le fond de couleur sombre. Elle est quelquefois tissée de fils teints, jaspés.

 

La ceinture de tête 

 

Elle est appelée localement tupuy et l'on dit qu'elle représente un serpent. Elle est fabriquée à partir d'une grosse laine irrégulière et teinte, faite de deux cordons entortillés. Cette laine est elle-même appelée tocoyal. La ceinture est enroulée dans les cheveux, les pompons des extrémités pendant dans le dos. Elle couvre les cheveux et attire l'attention par ses couleurs et son élégance (voir photo).

Le costume d'autrefois se composait aussi d'un tissu (tantôt protecteur de tête, tantôt balluchon) appelé sut que les femmes portaient sur la tête, et d'un petit châle (perraje), tous deux tissés sur un métier de ceinture Ces pièces étaient blanches avec des rayures verticales noires et rouges.



ACTIVITÉ PÉDAGOGIQUE

Objectifs et compétences :

Reproduire les dessins du huipil en les peignant sur un papier calque ou en utilisant la technique du calque repoussé.

 

Techniques : Décalquer, peindre, repousser.

 

Vocabulaire spécifique : Poinçon, calque, repousser ou graver. 

Vocabulaire spatial : en haut, en bas, vertical, horizontal, gauche, droite. 

 

Temps : 45 mn. 

 

Matériel par enfant : 

- une base de carton (une demi-feuille) 

- une règle 

-un crayon à papier 

- une demi-feuille de calque épais 

- de la peinture blanche épaisse un pinceau fin un poinçon, un stylo à bille sans encre, ou un cure-dent 

- une photocopie des dessins du huipil

 

Évaluation :

• Vérifier la propreté, la précision des dessins et le respect des espaces.

 

Activité préliminaire : 

• Distribuer un modèle des dessins du huipil, le papier calque, les poinçons et les bases de carton (voir modèle). 

 

Activité principale :

 

Première partie : 

• Demander aux élèves d'observer en silence le huipil afin de donner ensuite le plus de détails possible. 

• Décrire les dessins observés en introduisant le vocabulaire spécifique de la région (voir fiche descriptive du huipil) ainsi que celui se rapportant à la perception spatiale. 

 

Deuxième partie : 

 

1. Technique du calque repoussé 

• Placer le modèle des dessins sur la base de carton, puis le calque sur le modèle. 

• Tracer 3 lignes horizontales qui détermineront la place réservée aux différents dessins. Repasser les motifs au crayon à papier en prenant soin de ne pas appuyer pour pouvoir effacer les traits. Retirer le modèle, laisser le calque sur le carton. 

• Grâce à une pression modérée, repousser, avec le poinçon, les traits qui déterminent les dessins. Le résultat donne des motifs blancs en relief. 

 

2. Peinture 

• Sur le même calque et sur un espace différent, l'élève peut maintenant repasser les modèles de la photocopie avec un pinceau fin et de la peinture blanche épaisse. Les enfants choisiront la technique qu'ils préfèrent pour terminer l'activité. 

 

Troisième partie :

• Lorsque les dessins sont secs, il est conseillé de les exposer sur la vitre d'une fenêtre pour profiter de la transparence. 

• Ils peuvent être également collés sur du bristol noir qui fera ressortir le blanc, par contraste.

 

Prolongements :

• Calquer et repousser, ou peindre d'autres motifs du huipil. 

• Fabriquer des bracelets ou des serpents selon la technique de la fabrication du tupuy à l'aide de raphia de couleurs enroulé sur du bois ou de la corde.